Le Ver dans la Pomme
Fortunato Plastina est calabrais d’origine. Il a seize ans lorsqu’il quitte sa famille et son pays natal, pour découvrir une Suisse en pleine croissance économique, une Suisse riche, pourvoyeur d’emploi.
Du garçon de ferme de 1959, à l’homme d’affaire dont parlent les journaux en 1990, que d’aventure. Il y eu bien sûr le temps des sacrifices et des humiliations, passage obligatoire que tout immigrant traverse avec plus ou moins de chance, puis l’ascension sociale. Fortunato a fait mille métiers, touché à divers domaines, toujours avide de nouvelles expériences. Mais sa dernière expérience se solde par un échec cuisant, le laissant complètement ruiné. Ainsi trente-six ans plus tard, dans cette Suisse qu’il aime tant et qui est devenue sa patrie d’adoption, il se retrouve à la case départ.
Bafoué, blessé dans son amour propre. Fortunato n’est pas homme à se laisser faire, cet affront venu d’en haut, il décide de le relater dans ce livre « qui dit tout ». C’est cette histoire qui nous est racontée au fil des pages.
La plus vieille démocratie du monde s’emmêle dans ses toiles d’araignées, par manque d’agilité, elle prend du retard, son peuple morose se démotive et son vernis de surface se craquelle. Il serait temps de lui donner un coup de peinture, de boucher les trous, et vite, car « Le ver est dans la pomme »
Dans ce livre, ce n’est pas la Suisse pays de rêve où l’on ne rêve plus, qui est mis sur la sellette mais certaines de ses institutions.
A travers les personnages de cette histoire, des questions sont soulevées, nous amenant à réfléchir à certains problèmes de notre temps (racisme, émigration et son pendant l’immigration) à nous pencher sur certains thèmes universels comme ceux de la famille, de l’amitié, de l’engagement pour traiter enfin la question du travail, et plus généralement de la question de l’avenir d’un pays au seuil du troisième millénaire.
Quand aux personnages de cette histoire (Fortunato, Gervito, Françoise, Justin Pernod) il ne s’agit pour eux, que d’une chose « VIVRE », et vivre le mieux possible. Nous revoilà devant l’éternelle quête de bonheur qui fait avancer les hommes.